L’affaissement postérieur de l’occlusion
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Les molaires; piliers de l’occlusion
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Séquence d’évènements menant à la perte de dimension verticale et à l’affaissement de l’occlusion

L’affaissement
postérieur de l’occlusion est un processus long et progressif qui cause
des déplacements dentaires. (A et C) Normalement, les molaires
supportent l’occlusion et la dimension verticale ce qui permet aussi de
maintenir une relation stable entre les dents antérieures. (B) Suite à
la perte de dents postérieures, les molaires commencent à basculer vers
l’espace d’extraction. Ceci cause une perte de dimension ou hauteur
verticale qui se traduit par l’augmentation de la force entre les
incisives et l’augmentation du surplomb vertical et horizontal (D). (E)
Le contact entre les dents migre progressivement vers l’arrière et les
dents continueront à migrer jusqu’à ce que les incisives inférieures
mordent dans la gencive, derrière celle du haut affectant aussi os et
gencive.

(A)
Exemple classique de perte de dimension verticale et d’affaissement
postérieur de l’occlusion. Suite à la perte de dents postérieures
(indiquées par les *), les dents antérieures se surplombent
progressivement et un diastème est apparu entre les incisives
supérieures. (A à D) Les flèches indiquent des dents qui migrent suite à
la perte des dents postérieures.
Comment prévenir l’affaissement de l’occlusion?
- La solution pour éviter cette dégradation progressive est de stopper le processus de destruction en replaçant les dents qui ont été extraites et restaurer ainsi l’intégrité de l’arcade dentaire et ce, dès que les dents sont perdues (extraites). Cependant, si cela n’a pas été fait et que les dents ont migré avec le temps, il est indiqué de les replacer à leur position initiale afin de restaurer la dimension verticale originale qui a diminuée ou s’est affaissée. Ceci nécessite évidemment des corrections orthodontiques mais l’intervention du dentiste généraliste (ou d’un parodontiste) est souvent nécessaire pour contrôler l’inflammation et les problèmes parodontaux pendant les mouvements orthodontiques.
- Ces corrections impliquent habituellement le redressement des molaires basculées et la réouverture des espaces qui se sont fermés partiellement avec la bascule des dents vers l’avant. Il est parfois possible de fermer les espaces d’extractions une fois les molaires redressées mais pas dans tous les cas.
- Après les corrections, il est nécessaire de remplacer les dents manquantes pour stabiliser les corrections si les espaces n’ont pu être fermés pendant l’orthodontie.
Le phénomène d’affaissement postérieur d’occlusion est chronique, prend des années à se développer et affecte donc principalement des adultes. Ces derniers sont souvent aussi affectées par des problèmes parodontaux ce qui complique davantage la situation.
Des cas particuliers qui requièrent une approche particulière
- La correction de telles malocclusions requiert des techniques orthodontiques et des protocoles particuliers qui sont souvent très différents de ceux utilisés pour traiter des adolescents ayant toutes leurs dents et un parodonte intact. Les forces orthodontiques utilisées doivent être modifiées pour être supportées par un parodonte affaibli et refléter la condition parodontale et biologique particulière de ces patients.
- Le fait de corriger de telles malocclusions a non seulement un effet bénéfique pour l’occlusion mais permettra une meilleure distribution des forces occlusales et un meilleur contrôle de la plaque donc une meilleure santé dentaire à long terme. Ces traitements nécessitent souvent une intervention inter-disciplinaire.

(A)
Cet homme dans la cinquantaine est un bruxeur chronique. L’incisive
supérieure gauche était tellement mobile qu’elle est tombée (voir F).
Cette dent avait un trou causé par la dent inférieure qui frappait
toujours au même endroit. (B) Les incisives inférieures sont usées à
50-70%. (D, E) Aucune dent n’est épargnée par cette usure excessive sauf
les dents qui ne touchent pas à une dent opposée.

(A)
Femme de 50 ans ayant perdu plusieurs dents postérieures ce qui a causé
une bascule des autres molaires avec les années (flèches). (B)
L’orthodontie a permis de redresser les molaires dans une meilleure
position. Ceci facilitera le travail du dentiste qui remplacer les dents
manquantes après l’orthodontie.

(A)
Dents postérieures basculées vers l’avant plusieurs années après à la
perte d’une molaire chez une femme de 46 ans. (B) Les dents ont été
redressées en orthodontie en les reculant vers l’arrière (flèche). Une
fois l’espace obtenu, un autre spécialiste (parodontiste ou chirurgien) a
posé 2 implants pour remplacer la molaire manquante. (C) Résultat final
une fois que le dentiste généraliste a posé les couronnes sur les
implants (flèches).

(A)
Dentition d’un homme dans la cinquantaine qui est mutilée par
l’extraction de plusieurs dents. Il reste peu de dents postérieures. Au
cours des années, il y a eu perte de dimension verticale (affaissement
postérieur de l”occlusion) de sorte que maintenant, les incisives se
surplombent complètement et les prémolaires et molaires inférieures ont
“remonté” jusqu’à mordre sur la gencive du haut (flèches). (B) Les
corrections orthodontiques ont permis d’inverser cette tendance. (C) La
correction de la malocclusion a restauré la dimension verticale. On
remarque maintenant que les incisives sont dégagées et que les
postérieures inférieures ne mordent plus dans la gencive supérieure. Le
dentiste peut maintenant remplacer les dents manquantes à l’aide
d’implants dentaires, ce qui était impossible lorsque l’occlusion était
affaissée avant le traitement. (D) Des couronnes seront posés sur les
implants (flèches).

Exemple
de mouvement vertical extrême de dents postérieures plusieurs décennies
après l’extraction de dents opposées et le non remplacement des dents
par une prothèse dentaire. Il y a eu une “perte de dimension
verticale”. (A, C) Les prémolaires et une molaire ont été extraites de
chaque côté à l’arcade supérieure ainsi que les molaires inférieures.
Avec les années, les prémolaires inférieures on migré vers le haut
tandis que la molaire supérieure s’est “allongée”. (B) vue de face. Un
remplacement prothétique des dents manquantes aurait évité ces
changements dans la position des dents qui n’avaient plus d’antagoniste à
l’arcade opposée. Les corrections orthodontiques sont maintenant
beaucoup plus compliquées!
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